"Le prince coquelicot-autisme"
"Je suis un petit prince"
Trouver le bon mot
Le 3e plan Autisme patine frileusement.
Annoncé pour Janvier 2013, il ne sera finalement présenté que le 2 avril ( journée mondiale de sensibilisation à l'autisme ). Quand on questionne la secrétaire générale du Comité Interministériel du Handicap sur les orientations et les engagements de ce plan, elle répond : "2012 a été une année tendue qui a généré beaucoup d'insatisfactions, de crispations du côté des familles... dans un contexte de restrictions budgétaires... chacun est convaincu que la situation en France est scandaleuse concernant l'autisme... disons le tout net : ce plan n'est pas révolutionnaire, il s'inscrit dans une continuité. Sauf qu'il se veut réalisable..." ( journal de l'UNAPEI - n°114 - mars 2013 ).
Bref, si on osait résumer ainsi : la continuité dans le scandaleux, la sensibilisation médiatique pour donner bonne conscience et sur le terrain, on se débrouille avec ce que l'on a. Sous le soleil, rien de nouveau.
En même temps, des Etats-Unis nous parvient la nouvelle classification des troubles psychiatriques ( DSM ) qui influence la classification internationale des maladies ( CMI ) : les TED deviennent TSA.
L'autisme n'est plus une sous-catégorie au sein des TED ( Troubles Envahissants du Développement ), il était temps ! Mais derrière le terme TSA ( Troubles du Spectre Autistique ), il faut entendre qu'il y a un "continuum de l'autisme", que les différences ne sont que d'intensité ( léger, moyen, sévère ). On ne conçoit encore l'autisme qu'au singulier et par rapport à ses déficits. Quelle navrance ! ... l'autismes ...
Dans la vraie vie, les CPDB ( Comptent Pour Du Beurre ) sont devenus les CPDB ( C'est Pas De Bol ) ! CPDLR ( C'est Pas De La Rigolade ) !
Dans les discours, les promesses et les débats, il y a les mots-phares pour faire beau ... ou bobo ... et les mots(mo)teurs : ceux qui font vraiment avancer.
L'autisme n'est ni une maladie, une psychose ou un handicap, ni une déviance, une déficience ou même une différence et certainement pas une fantaisie, une forme de snobisme ou une mode. C'est une manière de vivre et de penser. Nous cherchons le mot qui saurait contenir les entraves quotidiennes, la douleur paradoxale de vivre seul et avec les autres, la fragilité des perspectives d'avenir. Si on parlait de PERSONNES VULNERABLES, dans le sens "qui donnent prise aux attaques sensorielles, émotionnelles, sociales et morales" ? C'est ce que nous avons trouvé de mieux pour l'instant et nous attendons votre avis et vos suggestions. Alors, à vos commentaires m'sieurs-dames !!!